Ce papier s’appuie sur les résultats de recherche de l’équipe IMAF-Université d’Aix-Marseille sur la transition humanitaire au Burkina Faso . Lors des enquêtes, la plupart des représentants des organisations gouvernementales et des ONG humanitaires burkinabè rencontrés évoquaient le caractère souvent pénible de la gestion des financements obtenus dans le cadre des partenariats Sud-Nord. Le caractère répété de ces récriminations était quelque peu surprenant. En effet, la notion de « partenariat », qui est abondamment utilisée dans la rhétorique de l’aide internationale et dans les relations Nord-Sud, évoque plutôt « le respect des différences » et « l’établissement de relations équilibrées » entre les partenaires . Intrigués par la récurrence de ce thème, nous avons choisi de l’investiguer en prenant comme objet d’analyse d’une part, la conception que se font les partenaires- bénéficiaires du Sud des normes managériales d’accès aux financements et de contrôle des dépenses qui leur sont imposées par leurs partenaires-bailleurs du Nord et d’autre part, les justifications que donnent ces derniers des impératifs normatifs qu’ils associent à l’instrumentation de l’aide.
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